Témoignages de patients
Jeremy
Un patient souffrant de cécité sous dialyse péritonéale utilisant Amia à domicile
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Dale
Un voyage à vélo à travers tout le Canada avec la dialyse
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Jaya
Fait face à sa MRC grâce à
la dialyse à domicile
Découvrez son témoignage

Qu’est-ce que la dialyse?La nutrition des personnes suivant un régime en raison de maladie rénale ou de maladie rénale chronique telle qu’elle a été établie par les diététistes.
Bienvenue dans notre aire de restauration et à notre régime alimentaire en cas de dialyse rénale
Prendre soins de vos reins

Nos reins sont essentiels à notre vie. Ces deux petits organes travaillent sans relâche pour filtrer 180 litres de notre sang par jour et retirer les déchets de notre organisme.

Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le liquide

L’une des principales fonctions des reins est de maintenir l’équilibre liquidien dans l’organisme. Lorsque vos reins ne fonctionnent pas bien, ils ne peuvent plus éliminer l’eau aussi efficacement.

Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : les protéines

Les protéines sont des macronutriments qui jouent un rôle important dans votre santé quotidienne. Elles sont composées d’éléments de base appelés acides aminés et sont présentes dans chaque cellule de notre organisme.

Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le potassium

Le potassium est l’un des principaux minéraux présents dans le sang. C’est aussi un électrolyte, ce qui signifie qu’il porte une « charge électrique ».

Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le phosphore

À l’instar du calcium, le phosphore est un minéral qui joue un rôle important dans le maintien de la santé des os.

Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le sodium

Le sodium est un élément nutritif présent dans le sel de table. Le sel est donc riche en sodium. Il est aussi naturellement présent dans certains aliments mais aussi ajouté lors de leur préparation et transformation pour donner du goût et les préserver.  

Prendre soins de vos reins
Nos reins sont essentiels à notre vie. Ces deux petits organes travaillent sans relâche pour filtrer 180 litres de notre sang par jour et retirer les déchets de notre organisme.

La maladie rénale consiste en une perte progressive de la fonction rénale, et peut, à terme, mener à une insuffisance rénale. Malheureusement, le nombre de personnes aux prises avec une maladie rénale est en augmentation, tant au Canada qu’à l’échelle mondiale.

Agissez dès maintenant

Il est très important de gérer les maladies rénales avec l’aide d’une équipe de spécialistes, notamment un(e) médecin, un(e) diététiste, un(e) infirmier(ère) et un(e) pharmacien(ne). Cette équipe peut vous dire quoi faire pour ralentir ou stabiliser la progression de votre maladie rénale. Ces mesures incluent :

  • la maîtrise de la tension artérielle;
  • le contrôle de la glycémie (pour les diabétiques);
  • l’arrêt du tabac;
  • le contrôle des excès de protéines et de sel;
  • l’atteinte et le maintien d’un poids santé;
  • la prudence avec les produits nocifs pour les reins, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)1, les agents de contraste utilisés lors de certains examens médicaux et certains produits naturels en vente libre.

Il est important que vous disiez à votre professionnel de la santé quels produits que vous prenez, notamment les produits « naturels » vendus sans ordonnance.

En résumé, si bon nombre de mesures visant à ralentir la progression de la maladie rénale incluent des médicaments, il y a également de nombreuses choses à appliquer pour faire en sorte que vos reins fonctionnent aussi longtemps que possible.

Nutrition

Ce que vous mangez joue un rôle important dans le traitement de la maladie rénale. Les principaux objectifs du régime rénal (aussi appelé régime en raison de maladie rénale ou de maladie rénale chronique) sont de répondre à vos besoins nutritionnels, de réduire l’accumulation de déchets et de ralentir la progression de la maladie rénale.

Surveillance des protéines, du sel et des minéraux

Contrôler la quantité de protéines et de sel (sodium) dans votre alimentation est une première étape importante. Dans certains cas, la quantité de minéraux que vous consommez (comme le potassium et le phosphore) peut également être réduite. Il est très important de lire les étiquettes et vous pourriez souhaiter éviter les additifs phosphatés dans les aliments transformés afin de protéger vos reins.

Cuisiner vos plats en totalité en vous aidant de recettes comme celles fournies sur Osez les saveurs! Ajouter du piquant à votre régime rénal (http://www.osezlessaveurs.ca/) est un bon moyen d’éviter les excès de protéines, de sodium et d’additifs.

Un(e) diététiste expérimenté(e) devrait superviser tout changement apporté à votre régime, puisque le maintien d’un bon état nutritionnel est très important.

Contrôle de l’hypertension

La tension artérielle élevée et le diabète sont les causes les plus fréquentes de l’insuffisance rénale. Une hypertension non contrôlée peut accélérer la progression de la maladie rénale. Si vous prenez des médicaments pour traiter la tension artérielle, il est important de le prendre en respectant les directives de votre médecin. De plus, un régime faible en sel peut aider à contrôler la tension artérielle.

Il ne suffit pas de réduire le sel que vous ajoutez avec votre salière, vous devez aussi limiter le sel caché contenu dans les aliments transformés et dans les repas pris au restaurant. Votre apport quotidien en sodium ne devrait pas dépasser 2 300 mg. Lire les étiquettes peut vous aider à choisir les aliments faibles en sodium.

Maîtrise du diabète

Une glycémie élevée résultant d’un diabète non contrôlé endommage les vaisseaux sanguins et cause la perte de fonction rénale. Un bon contrôle de la glycémie aide à protéger vos reins. Suivre un régime adapté aux diabétiques, prendre vos médicaments, surveiller votre glycémie et rester actif(ve) aidera au contrôle de votre glycémie.

Besoin de soins personnalisés

Dans cet article, nous avons abordé les mesures les plus importantes qui vous aideront à ralentir la progression de la maladie rénale. Cependant, la maladie rénale est très complexe et chacun de nous est différent. Afin d’assurer les meilleurs soins possibles, il est important que chaque personne souffrant d’une maladie rénale soit évaluée de façon individuelle, ce qui inclura bien souvent des restrictions alimentaires en raison de maladie rénale chronique personnalisées.

Adapté de l’original par Céline Quintin, Dt.P.*
Vous pouvez consulter le document original en format PDF ici.
* Céline Quintin est une diététiste autorisée travaillant auprès des patients sous dialyse à l’hôpital Notre-Dame de Montréal (CHUM). Elle a été présidente du Regroupement des nutritionnistes en néphrologie du Québec (RNNQ).
Cet article a été publié en premier sur Osez les saveurs! Aimez vos reins. Édition spéciale de 2016.
Disponible à l’adresse http://www.osezlessaveurs.ca/
Reproduit avec permission.
Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le liquide
Le liquide et vos reins

L’une des principales fonctions des reins est de maintenir l’équilibre liquidien dans l’organisme. Lorsque vos reins ne fonctionnent pas bien, ils ne peuvent plus éliminer l’eau aussi efficacement. Si vous consommez plus de liquides que votre organisme ne peut en éliminer, cela entraîne une accumulation de liquides excédentaire, appelée « œdème ». L’excès de liquide peut être dangereux, car il augmente beaucoup la pression sur le cœur1.

Pour les patients sous dialyse, il peut être difficile de connaître la quantité adéquate de liquides pour leurs besoins individuels. La consommation d’une quantité excessive ou insuffisante de liquides peut entraîner un déséquilibre liquidien; ce dernier est non seulement inconfortable, mais il peut aussi être dangereux pour la santé. Il est très important que vous sachiez comment reconnaître les effets secondaires de la dialyse rénale et que vous sachiez comment reconnaître un déséquilibre. Votre diététiste vous aidera à déterminer vos besoins en liquides.

Signes et symptômes possibles d’un déséquilibre liquidien* :
Hydratation excessive
(trop de liquides)
  • Tension artérielle élevée
  • Enflure (œdème)
  • Crampes
  • Essoufflement
  • Prise de poids soudaine
  • Baisse soudaine de la tension artérielle pendant la dialyse
Déshydratation
(pas assez de liquides)
  • Faible tension artérielle
  • Étourdissements
  • Crampes
  • Sécheresse buccale
  • Perte excessive de liquides (p. ex., vomissements, diarrhée)
  • Sensation de soif
* Votre équipe de soins de santé surveille votre statut hydrique de façon régulière. Le fait de connaître les signes et les symptômes d’un excès ou d’une insuffisance de liquides dans votre organisme vous permettra d’aider votre équipe de soins à trouver un plan qui vous maintient en aussi bonne santé que possible.
Équilibre liquidien et types de dialyse

Le type de dialyse que vous recevez est déterminant dans l’évaluation de la quantité de liquides que vous pouvez inclure dans votre alimentation. Les restrictions alimentaires et liquidiennes des patients sous dialyse varieront. Si vous faites votre dialyse à domicile (dialyse péritonéale ou hémodialyse à domicile), il se peut que vos restrictions en liquides soient différentes de celles d’une personne qui reçoit une hémodialyse en centre.

En dialyse péritonéale, les liquides sont éliminés quotidiennement. Les patients peuvent aussi continuer à éliminer de l’urine, ce qui leur permet d’éliminer davantage d’eau de leur organisme.

Dans l’hémodialyse à domicile, les séances de traitement peuvent être prolongées ou plus fréquentes1. Ce type de dialyse offre souvent aux patients plus de flexibilité quant à la quantité de liquides qu’ils peuvent consommer chaque jour.

La plupart des patients reçoivent une hémodialyse en centre trois fois par semaine, à raison de séances de quatre heures chacune. Cela signifie que les liquides s’accumulent entre les séances de traitement et que les patients doivent donc surveiller la quantité de liquide qu’ils consomment1.

Comment contrôler vos liquides sous dialyse rénale

Bien qu’il puisse être difficile de contrôler vos liquides si vous êtes sous dialyse, sachez que c’est possible. Certaines mesures peuvent contribuer à réduire au minimum l’accumulation de liquides et à contrôler votre soif.

  1. Connaissez vos limites (et respectez-les)
    Pour établir la quantité de liquide à ne pas dépasser, la règle pratique consiste à se fixer un objectif de quatre tasses plus un volume équivalant au volume d’urine éliminée. Si votre masse corporelle est plus importante, il se peut que votre diététiste calcule le volume de liquide permis sur la base de 5 % de votre poids1.
  2. Vous êtes ce que vous mangez (et buvez)
    Après la dialyse, les aliments et les liquides sont les facteurs les plus importants pour maintenir au minimum vos apports en eau.

    Sodium
    Une consommation importante de sodium (sel) peut vous donner soif et vous inciter à consommer plus de liquides. Le sodium signale aussi à votre organisme de mettre plus d’eau en réserve. Ces deux aspects peuvent causer une accumulation de liquides excédentaire. Demandez à votre diététiste comment réduire la teneur en sodium de votre alimentation.

    Liquides
    Tout ce qui est liquide à la température ambiante est considéré comme un liquide et doit être inclus dans le calcul de votre apport quotidien en liquides.

    Liquides courants :

    • Eau
    • Jus/boisson aux fruits
    • Thé/café
    • Alcool
    • Glace/sorbet
    • Soupe
    • Glaçons
    • Boisson gazeuse
    • Lait
    • Supplément nutritionnel
    • Glace en bâtonnet
    • Jello

    Liquides cachés
    Il peut aussi vous arriver de consommer plus de liquides que vous le pensez. En effet, des liquides peuvent se cacher dans tous les aliments contenant de l’eau, certains plus que d’autres. Si vous n’incluez pas ces liquides dans le calcul de votre apport quotidien permis, vous pourriez devoir limiter vos portions d’aliments riches en eau.

    Question : Quel aliment renferme la plus grande quantité de liquides cachés?
    • Petits pois
    • Céleri
    • Melon d’eau
    Donnez-moi la réponse
    Réponse : Melon d’eau
  3. Conseils pour contrôler l’apport en liquides
    Planification
    • Mesurez la quantité de liquides que contiennent vos tasses préférées pour vous aider à planifier votre apport en liquides de la journée.
    • Évitez de boire simplement par habitude; réservez vos liquides pour des moments importants.
    • Étalez votre consommation de liquides sur la journée.
    Mesurez les liquides que vous consommez
    • Prenez des notes dans un journal quotidien. Mesurez et notez le volume chaque fois que vous buvez un liquide. Rappel : les petites portions telles que les glaçons s’additionnent rapidement.
    En prendre moins pour en avoir plus
    • Utilisez de plus petites portions. Huit portions d’une demi-tasse de liquide durent plus longtemps que quatre portions d’une tasse.
    • Congelez l’eau ou les jus de fruits dans des plateaux à glaçons. Un liquide congelé peut être plus satisfaisant que la même portion sous forme liquide.
    Soyez stratégique
    • Prenez vos médicaments avec des aliments mous tels que de la compote de pommes. Réservez vos liquides pour boire ce que vous aimez. Important : Demandez à votre équipe de soins de santé quels comprimés vous pouvez prendre avec vos repas.
    • Remplacez les liquides par un fruit congelé dans la mesure du possible.
    • Optez moins souvent pour des aliments qui sont liquides à la température ambiante.

    Le saviez-vous?
    Chaque fois que vous dépassez d’une tasse votre limite quotidienne en liquides, vous constaterez un gain de poids d’une demi-livre1.

  4. Conseils pour contrôler sa soif
    • Limitez le sel, les aliments épicés, la caféine et l’alcool.
    • Ajoutez du citron ou de la menthe dans de l’eau froide.
    • Remplacez l’eau par des glaçons nature ou aromatisés. Ceux-ci durent plus longtemps, et les possibilités sont infinies.
    • Buvez lentement et prenez de petites gorgées à la fois pour faire durer votre liquide plus longtemps.
    • Les fruits comme les raisins et les petits fruits sont délicieux congelés et contribuent à soulager la soif.
    • Prenez des bonbons (durs ou acides), de la gomme ou des pastilles pour produire plus de salive. Demandez à votre diététiste de vous aider à déterminer les options qui vous conviennent.
    • Renseignez-vous auprès de votre pharmacien si vous souhaitez utiliser un vaporisateur ou des pellicules fraîcheur pour la bouche.
  5. Autres stratégies
    • Sécheresse buccale?
      Brossez-vous les dents et rincez-vous la bouche avec de l’eau ou un rince-bouche sans alcool.
    • Glycémie élevée?
      Elle peut augmenter la sensation de soif. Si vous êtes diabétique, il est important de maîtriser votre glycémie.
    • Air sec à la maison?
      Utilisez un humidificateur pour ajouter de l’humidité.
    • Journée chaude d’été?
      Dans la mesure du possible, restez au frais à l’intérieur ou vaporisez une brume froide sur votre visage et votre corps.
Combien de liquide puis-je consommer?

La quantité de liquides que vous pouvez consommer chaque jour varie selon chaque personne. Votre type de dialyse, le volume d’urine éliminée et d’autres facteurs tels que les médicaments, la taille corporelle et l’activité physique doivent être pris en considération1. Votre diététiste vous aidera à déterminer vos besoins en liquides et votre régime alimentaire en cas de dialyse rénale.

Adapté de l’original par Christine Nash, MSc(C), RD, CDE*
Antonia Zettas, RD, CDE*
Vous pouvez consulter le document original en format PDF ici.
Références :
Canadian Association of Nephrology Dietitians. Essential guide for renal dietitians; 3 édition, 2010.
Fichier canadien sur les éléments nutritifs 2016. https://food-nutrition.canada.ca/cnf-fce/index-fra.jsp
* Les deux auteures sont diététistes autorisées à l’unité de dialyse péritonéale à domicile du Toronto General Hospital (UHN). Christine Nash est co-présidente de la Canadian Association of Renal Dietitians (CAND).
Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : les protéines
Qu’est-ce que c’est?

Les protéines sont des macronutriments qui jouent un rôle important dans votre santé quotidienne. Elles sont composées d’éléments de base appelés acides aminés et sont présentes dans chaque cellule de notre organisme. Il existe 20 acides aminés liés entre eux sous différentes formes pour remplir des fonctions précises, notamment la croissance, l’entretien et la réparation des tissus1.

Les protéines, vos reins et la dialyse

Lorsque les protéines se dégradent et sont utilisées par l’organisme, elles produisent un déchet appelé urée. Des reins sains agissent comme un filtre pour éliminer l’urée, des liquides et d’autres déchets de l’organisme dans les urines. Lorsque vous êtes sous dialyse, vos reins ne peuvent plus filtrer suffisamment de liquides et de déchets.2 Vous devez compter sur votre traitement pour assurer votre bien.
Les patients sous dialyse ont besoin d’une alimentation plus riche en protéines. Cela est dû au fait qu’une certaine quantité de protéines est éliminée pendant le traitement. Le type de dialyse que vous recevez peut influer sur la quantité de protéines que vous devez consommer chaque jour. Protéines et dialyse péritonéale vs hémodialyse. Avec la dialyse péritonéale, les protéines sont éliminées quotidiennement. Avec l’hémodialyse à domicile, les traitements peuvent être plus longs ou plus fréquents, entraînant une perte supplémentaire de protéines. Cela signifie que les patients suivant des traitements de dialyse à domicile pourraient nécessiter davantage de protéines que ceux qui reçoivent une hémodialyse en centre hospitalier 3 fois par semaine3.

Les protéines et votre régime alimentaire

Consommer suffisamment de protéines peut représenter un défi. Le manque d’appétit, l’altération du goût, le manque d’énergie (fatigue) et les questions financières ne sont que quelques-uns des obstacles qui empêchent les patients de combler leurs besoins quotidiens. Avec le temps, cette carence peut conduire à une malnutrition protéique et entraîner une perte de masse musculaire et une diminution de la force physique. Elle peut aussi rendre plus difficile la lutte contre les infections. Essayez les stratégies ci-dessous pour vous aider à atteindre vos objectifs :

  • Répartissez la consommation de protéines sur toute la journée.
  • Consommez d’abord les sources de protéines dans votre assiette.
  • Choisissez des protéines que vous aimez.
  • Dissimulez des protéines dans vos plats en ajoutant de petits morceaux dans les soupes, les salades ou les pâtes.
  • Achetez des sources de protéines bon marché comme des œufs, du poisson en conserve, de la ricotta ou du fromage cottage.
  • Achetez des aliments riches en protéines en solde et congelez-les pour d’autres repas.
Astuce rapide

L’ajout d’un supplément nutritionnel peut être bénéfique lorsque vous êtes incapable de combler vos besoins en protéines par des sources alimentaires. De nombreuses options sont offertes sur le marché, dont les boissons nutritionnelles, ainsi que les poudres et les gels de protéines. Consultez votre diététiste autorisé(e) pour savoir lesquelles conviennent à une alimentation adaptée à vos problèmes rénaux.

Types de protéines

Choisir le bon type de protéine est tout aussi important que consommer chaque jour la bonne quantité de protéines.

Protéines complètes

Les protéines « complètes » sont d’origine animale et contiennent tous les acides aminés essentiels que votre organisme est incapable de produire lui-même. Elles sont également faciles à absorber et à utiliser par l’organisme. Les protéines complètes comprennent, par exemple, la viande fraîche, la volaille, le poisson, les œufs et les produits laitiers5. Il est recommandé qu’au moins 50 % de votre apport quotidien total en protéines provienne de ces sources4.

Le saviez-vous?

Les viandes dont l’étiquette indique « Assaisonnée » ont été injectées de sodium, de phosphore et/ou de potassium et doivent être évitées dans la mesure du possible6,7.

Protéines incomplètes

Les protéines « incomplètes » sont d’origine végétale et, bien que nutritives, elles ne contiennent pas tous les acides aminés essentiels. Une variété de protéines incomplètes doit être consommée tout au long de la journée pour que l’organisme puisse les utiliser de manière efficace. Celles-ci comprennent les légumineuses, les noix, les graines, les pains et les céréales8.
Certains aliments d’origine végétale contiennent également davantage de potassium et de phosphore et pourraient devoir occuper une place plus limitée dans votre alimentation. Votre diététiste autorisé(e) vous aidera à trouver le juste équilibre.

Fait éclair
Les produits de soya comme le tofu contiennent des protéines d’une qualité égale à celle des produits d’origine animale. Essayez d’ajouter du tofu à un sauté de légumes pour plus de variété9.
Vrai ou faux? Si vous êtes sous dialyse, il n’est PAS possible de suivre un régime végétarien.
a) Vrai
b) Faux
Donnez-moi la réponse
Réponse : b) Faux. Il est possible de suivre un régime végétarien mais vous devez consulter votre diététiste autorisé(e) pour vous assurer de maintenir des taux sanguins sécuritaires tout en comblant vos besoins élevés en protéines dus à la dialyse.
La taille des portions

Une fois que vous connaîtrez vos besoins en protéines, comment les comblerez-vous? Le tableau ci-dessous peut vous servir de guide en fournissant des exemples de tailles de portions approximatives de sources de protéines courantes10.

1 ONCE 2 ONCES 3 ONCES
1 gros œuf ou 2 blancs d’œuf 12 crevettes moyennes 1 côtelette de porc
¼ de tasse de fromage râpé ½ tasse de ricotta ou de fromage cottage ½ tasse de thon en conserve
40 g de poitrine de poulet rôti, en tranches 1 pilon de poulet moyen poisson cuit; de la taille d’un carnet de chèques
*2 c. à table de beurre d’arachide ½ tasse de bœuf ou de volaille cuit(e) haché(e) bœuf ou volaille cuit(e); de la taille d’un jeu de cartes
½ tasse de haricots cuits* ⅔ de tasse de yogourt grec* 1 tasse de tofu ordinaire ou ferme*
* Ces produits sont riches en potassium et/ou en phosphore par rapport à leur apport en protéines. Votre diététiste autorisé(e) peut vous aider à intégrer sans danger ces aliments dans votre alimentation.
Quantité quotidienne de protéines pour les patients sous dialyse

La quantité de protéines qui peut être incluse dans le régime alimentaire varie d’une personne à l’autre. Vos habitudes alimentaires et le type de traitement de dialyse que vous recevez, ainsi que d’autres facteurs comme votre état nutritionnel, votre poids, la présence d’infections et d’autres affections médicales, doivent être pris en considération. Votre diététiste autorisé(e) vous aidera à déterminer vos besoins et à élaborer un plan de soins nutritionnels personnalisé, ainsi qu’un menu pour patient sous dialyse.

Adapté de l’original par Christine Nash, MSc(C), RD, CDE*
Antonia Zettas, RD, CDE*
Vous pouvez consulter le document original en format PDF ici.
Références :
  1. Institute of Medicine. Chapitre 10 : Protein and Amino Acids. https://www.nap.edu/read/10490/chapter/12
  2. La Fondation canadienne du rein. https://www.kidney.ca/why-kidneys-are-important
  3. National Kidney Foundation, 2016. https://www.kidney.org/nutrition/Dialysis
  4. Lignes directrices de la KDOQI de la National Kidney Foundation. https://www.kidney.org/professionals/guidelines/guidelines_commentaries
  5. National Kidney Disease Education Program (NKDEP). NIH Publication No.10-7407. Avril 2010.
  6. Santé Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/salubrite-aliments/additifs-alimentaires/listes-autorises.html
  7. Agence canadienne d’inspection des aliments. http://inspection.gc.ca/aliments/etiquetage/l-etiquetage-des-aliments-pour-l-industrie/produits-de-viande-et-de-volaille/fra/1393979114983/1393979162475?chap=0
  8. Craig and Mangels. Position of the American Dietetic Association: vegetarian diets. J. Am. Diet Assoc. 2009;109(7): p. 1266 à 1282.
  9. Hoffman et Falvo. Protein – which is best? J. Sports Sci. Med. 2004 (3): p. 118 à 130.
  10. Fichier canadien sur les éléments nutritifs 2016. https://food-nutrition.canada.ca/cnf-fce/switchlocale.do?lang=fr&url=t.search.recherche
* Les deux auteures sont diététistes autorisées à l’unité de dialyse péritonéale à domicile du Toronto General Hospital (UHN). Christine Nash est co‑présidente de la Canadian Association of Renal Dietitians (CAND). 
Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le potassium
Qu’est-ce que c’est?

Le potassium est l’un des principaux minéraux présents dans le sang. C’est aussi un électrolyte, ce qui signifie qu’il porte une « charge électrique ». Cette charge aide l’organisme à assurer de nombreuses fonctions importantes, dont les contractions musculaires et le maintien d’un rythme cardiaque normal, qui sont tous deux nécessaires à un rythme cardiaque optimal. Il joue également un rôle essentiel dans le métabolisme, qui transforme les nutriments présents dans la nourriture en énergie nécessaire à l’organisme.

Le potassium et la dialyse

Les reins jouent un rôle important dans le maintien d’un taux de potassium dans le sang qui ne vous expose pas à un danger. Lorsque vous êtes sous dialyse, vos reins ne peuvent plus assurer aussi efficacement l’équilibre du potassium. De nombreux facteurs peuvent entraîner un taux de potassium trop élevé ou trop faible, ce qui peut être dangereux pour votre cœur et pourrait même provoquer un arrêt cardiaque.

Le potassium et votre régime alimentaire

La nutrition est essentielle au contrôle du taux de potassium lorsque vous êtes sous dialyse. Votre régime alimentaire peut vous aider à maintenir un taux de potassium adéquat de plusieurs manières :

  1. LES CHOIX ALIMENTAIRES

    Le potassium est naturellement présent dans la plupart des aliments, mais certains en contiennent beaucoup plus que d’autres. Par exemple, une ½ tasse de kiwi en tranches contient trois fois plus de potassium qu’une ½ tasse d’ananas en dés1.

    Il est important de se rappeler que les besoins en potassium diffèrent d’une personne à l’autre. Les aliments qu’on pourrait vous demander de limiter ou d’augmenter pourraient ne pas être les mêmes que pour d’autres personnes. Votre diététiste autorisé(e) vous aidera à élaborer un régime alimentaire qui vous convient.

  2. LA TAILLE DES PORTIONS

    Lorsqu’il s’agit du potassium, la taille des portions est importante. La consommation d’une grande quantité d’un aliment faible en potassium peut en faire un aliment riche en potassium. Par exemple, une portion de 10 cerises procure un faible apport en potassium. Mais si vous en consommez deux portions (c.-à-d. 20 cerises), leur teneur en potassium est la même que celle d’une petite banane1! D’autre part, des aliments riches en potassium peuvent s’intégrer à votre régime alimentaire si vous les consommez en plus petites quantités.

  3. LA LECTURE DES ÉTIQUETTES

    Lors du choix d’aliments emballés, la lecture des étiquettes peut vous aider à déterminer leur teneur en potassium. Il est très important de savoir que les fabricants ne sont PAS tenus d’indiquer la teneur en potassium dans le tableau de la valeur nutritive2. Le fait que celle-ci ne soit pas indiquée ne veut pas dire que ce produit ne contient pas de potassium! Certains aliments contiennent aussi des additifs à base de potassium, qui peuvent ajouter une grande quantité de potassium à votre régime alimentaire3. La lecture de la liste des ingrédients peut vous aider à déterminer ce que renferme le produit.

  4. LA PRÉPARATION DES ALIMENTS

    Le potassium peut être éliminé pendant la mise en conserve des fruits et la cuisson des légumes4,5. Cela pourrait vous permettre de diversifier votre alimentation. Par exemple, ½ tasse de papaye en conserve contient 2,5 fois moins de potassium que ½ tasse de papaye fraîche1. Faire tremper et/ou faire bouillir deux fois les légumes-racines peut aussi en éliminer l’excès de potassium5,6.

Astuce rapide :
Vous surveillez votre consommation de sucre? Assurez-vous de drainer le sirop ou optez pour des fruits en conserve conditionnés dans de l’eau.

Question : Quelle méthode élimine le plus de potassium des légumes-racines?
a) Faire tremper
b) Faire tremper puis faire bouillir deux fois
c) Faire bouillir deux fois
Donnez-moi la réponse
Réponse : c) Faire bouillir deux fois. Ce procédé élimine jusqu’à 70 % du potassium7.

Comment faire bouillir deux fois les pommes de terre :

  • Pelez et coupez les pommes de terre en petits dés, déposez-les dans une grande casserole et couvrez-les d’eau froide.
  • Portez l’eau à ébullition. Retirez la casserole du feu et drainez l’eau.
  • Ajoutez de l’eau fraîche et couvrez-en les pommes de terre.
  • Portez l’eau à ébullition une deuxième fois, baissez le feu et laissez mijoter jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres.
  • Drainez et jetez l’eau.
Le potassium et votre traitement de dialyse

Votre traitement de dialyse influe également sur la quantité de potassium que vous pouvez inclure dans votre régime alimentaire. Si vous suivez un traitement de dialyse à domicile comme la dialyse péritonéale (DP) ou l’hémodialyse à domicile (HDD), vous pourriez ne pas avoir les mêmes restrictions en potassium qu’une personne recevant une hémodialyse en centre hospitalier (HDCH).

Avec la DP, le potassium est éliminé quotidiennement. De nombreux patients continuent aussi à produire de l’urine, ce qui élimine encore davantage de potassium. Avec l’HDD, les heures de traitement peuvent être prolongées ou plus fréquentes8. Ces traitements offrent souvent aux patients une plus grande souplesse dans la quantité d’aliments riches en potassium qu’ils peuvent inclure dans leur alimentation.

Avec l’HDCH, la plupart des patients reçoivent une dialyse trois fois par semaine, à raison de quatre heures par traitement. Cela signifie que le potassium peut s’accumuler entre les séances de dialyse et qu’en conséquence, les patients doivent souvent limiter leur apport en potassium8.

Combien de potassium puis-je consommer?

La quantité de potassium qui peut être incluse dans le régime alimentaire varie d’une personne à l’autre. Vos habitudes alimentaires et le type de traitement de dialyse que vous recevez, ainsi que d’autres facteurs comme les médicaments et le débit urinaire, doivent être pris en considération8. Votre diététiste autorisé(e) vous aidera à déterminer vos besoins et à élaborer un plan de soins nutritionnels personnalisé, ainsi qu’un plan de menu pour patient sous dialyse.

Adapté de l’original par Christine Nash, MSc(C), RD, CDE*
Antonia Zettas, RD, CDE*
Vous pouvez consulter le document original en format PDF ici.
Références :
  1. Fichier canadien sur les éléments nutritifs 2016. https://food-nutrition.canada.ca/cnf-fce/switchlocale.do?lang=fr&url=t.search.recherche
  2. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/etiquetage-aliments/etiquetage-nutritionnel.html
  3. https://www.kidneycommunitykitchen.ca/fr/archives/2738/
  4. Rickman et al. Nutritional comparison of fresh, frozen and canned fruits and vegetables II. Vitamin A and carotenoids, vitamin E, minerals and fiber. Food Agric. 2009;87: p. 1185 à 1196.
  5. Bethke and Jansky. The effect of boiling and leaching on the content of potassium and other minerals in potatoes. J Food Sci. 2008;75(5): p. 80 à 85.
  6. Burrows and Ramer. Removal of potassium from tuberous root vegetables by leaching. J Ren Nutr. 2006;16(4): p. 304 à 311.
  7. Picq et al. Effects of water soaking and/or sodium polystyrene sulfonate addition on potassium content of foods. Int J Food Sci Nutr. 2014;65(6): p. 673 à 677.
  8. Canadian Association of Nephrology Dietitians. Essential guide for renal dietitians; 3e édition, 2010.
* Les deux auteures sont diététistes autorisées à l’unité de dialyse péritonéale à domicile du Toronto General Hospital (UHN). Christine Nash est co-présidente de la Canadian Association of Renal Dietitians (CAND).
Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le phosphore
Qu’est-ce que le phosphore?

À l’instar du calcium, le phosphore est un minéral qui joue un rôle important dans le maintien de la santé des os.

Le phosphore et vos reins

Des reins en santé éliminent normalement le phosphore excédentaire dans l’urine afin de maintenir un équilibre dans le sang.
Toutefois, à mesure que la fonction rénale se dégrade, la quantité de phosphore peut augmenter dans le sang. Des taux de phosphore élevés dans le sang peuvent rendre vos os fragiles, faibles et endommager vos vaisseaux sanguins.

Le phosphore et votre alimentation en insuffisance rénale chronique

En insuffisance rénale, le contrôle de l’apport alimentaire en phosphore est essentiel afin de maintenir un taux de phosphore adéquat.
Le phosphore est présent dans beaucoup d’aliments. Il est impossible de l’éliminer complètement mais il se peut que vous ayez à limiter la consommation d’aliments qui contiennent des quantités importantes ou modérées de phosphore.

Le phosphore des aliments existe sous deux formes :

Phosphore organique

  • Type de phosphore naturellement présent dans les aliments.
  • Se retrouve autant dans les aliments d’origine animale que végétale.
  • En moyenne, de 40 à 60 % du phosphore organique consommé est absorbé par l’organisme.

Sources de phosphore organique

  • Viande, volaille, poisson
  • Œufs
  • Produits laitiers
  • Légumineuses
  • Produits céréaliers à grains entiers
  • Noix et graines
  • Chocolat

Puisque la majorité des aliments riches en phosphore sont aussi des sources de protéines, il est important de continuer à consommer une certaine quantité de ces aliments pour votre santé. Votre nutritionniste vous aidera à élaborer un plan avec les quantités recommandées de ces aliments en fonction de vos besoins.

Phosphore inorganique (phosphore caché)

  • Type de phosphore ajouté aux aliments durant la transformation alimentaire sous forme d’additifs, lesquels sont utilisés à diverses fins telles qu’agent de conservation, rehausseur de goût, colorant, etc.
  • Ce type de phosphore est retrouvé dans de nombreux aliments transformés, prêts-à servir et de restauration rapide.
  • Il s’agit de la source la plus préoccupante de phosphore puisque plus de 90 % du phosphore inorganique est absorbé par l’organisme.

Exemples d’aliments avec additifs phosphatés

  • Produits de charcuterie
  • Viandes et volailles assaisonnées
  • Préparation de fromage fondu
  • Mets congelés, prêts-à-manger ou de restauration rapide
  • Sauces en sachet ou en conserve
  • Gâteaux, pâtisseries, beignes commerciaux
  • Mélanges commerciaux pour gâteaux, poudings, crêpes et gaufres
  • Plusieurs boissons : boissons gazeuses, thé glacés, boissons sportives, chocolat en poudre, etc.

Plus un aliment est transformé, plus il peut contenir du phosphore « caché ».

Comment repérer si un aliment contient des additifs de phosphore?

La valeur en phosphore n’est pas toujours indiquée dans le tableau de valeur nutritive des produits alimentaires. Toutefois, même si le phosphore n’y figure pas, il peut y en avoir dans le produit.
Lisez bien les étiquettes! Recherchez les mots « phosphate » ou « phosphorique » ou « phosphite » dans la liste des ingrédients.

Additifs de phosphore les plus fréquents

  • Phosphate de sodium, phosphate de potassium
  • Acide phosphorique
  • Phosphate tricalcique
  • Hexamétaphosphate de sodium
  • Tripyphosphate de sodium
Le phosphore et la dialyse

Considérant que la dialyse péritonéale ou l’hémodialyse traditionnelle en centre hospitalier n’élimine qu’une petite partie du phosphore de votre sang, le contrôle de l’apport alimentaire en phosphore demeure important même avec la dialyse.
Toutefois l’hémodialyse à domicile, en raison du nombre d’heures de dialyse plus grand, permet de retirer davantage de phosphore du sang et offre ainsi une plus grande souplesse dans l’apport alimentaire en phosphore.

Le contrôle du phosphore par les médicaments

Limiter l’apport alimentaire en phosphore ne suffit pas toujours pour empêcher le taux de phosphore de s’élever. Au besoin, votre médecin peut prescrire des médicaments appelés « chélateurs de phosphore ». Ces médicaments se lient au phosphore dans votre intestin et une partie du phosphore est ainsi éliminée dans vos selles.
Pour que ces chélateurs soient efficaces, ils doivent toujours être pris lors des repas ou des collations et de préférence au milieu du repas ou de la collation. Il ne faut pas prendre des chélateurs de phosphore en même temps que des suppléments de fer.

Quel est les taux de phosphore sécuritaire dans le sang?

Le taux de phosphore normal dans le sang est de 0,8 à 1,45 mmol/L mais votre taux ciblé peut être différent. Consulter votre médecin ou votre nutritionniste à cet effet.

Références
  1. La Fondation canadienne du rein. https://www.kidney.ca/page.aspx?pid=785
  2. Santé Canada. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/aliments-nutrition/salubrite-aliments/additifs-alimentaires.html
  3. BC Renal Agency. http://www.bcrenalagency.ca/health-info/managing-my-care/diet
  4. Réseau rénal de l’Ontario. https://www.ontariorenalnetwork.ca/fr/ressources-sur-les-soins-renaux/outils-cliniques/dialyse-a-domicile/fiches-d-information-sur-l-alimentation
  5. National Kidney Foundation. https://www.kidney.org/atoz/content/phosphorus
  6. Nutritional management of renal disease, 3e édition 2013, Kopple, Massery, Kalantar.
  7. Bump, Michelle MS, RD. Organic phosphorus versus inorganic phosphorus: Empowering adult kidney patients with nutrition education. J Ren Nutr 2016; 26(5): p. e31 à e33.
  8. Kalentar-Zadeh, Kamyar. Patient education for phosphorus management in chronic kidney disease. Patient Preference and Adherence. 2013; 7: p. 379 à 390.
  9. Kawate and Miyata. The importance or nutritional intervention by dietitians for hyperphosphatemia in maintained hemodialysis patients. Renal Replacement Therapy. 2017; 3: p. 19.
  10. Ketteler, Markus et al. Executive summary of the 2017 KDIGO Chronic Kidney Disease–Mineral and Bone Disorder (CKD-MBD) Guideline Update. Kidney International. 2017; 92:26–36. http://www.kidney-international.org/article/S0085-2538(17)30249-1/fulltext
* Annie Morin est une nutritionniste en néphrologie à la Clinique externe de néphrologie et Clinique de dialyse à domicile du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval (CISSS).
Les piliers d’une alimentation adaptée aux problèmes rénaux : le sodium
Qu’est-ce que le sodium?

Le sodium est un élément nutritif présent dans le sel de table. Le sel est donc riche en sodium. Il est aussi naturellement présent dans certains aliments mais aussi ajouté lors de leur préparation et transformation pour donner du goût et les préserver.

Notre corps a besoin de sodium; il est nécessaire au bon fonctionnement des muscles et des nerfs et aussi pour contrôler la tension artérielle.

Un apport maximum en sodium de 2,3 g/jour (2 300 mg) est recommandé pour la majorité des adultes avec une insuffisance rénale (ou maladie rénale chronique) et une tension artérielle élevée1,2.

Le sodium et vos reins

Un apport élevé en sodium augmente le risque de tension artérielle élevée; et une tension artérielle élevée peut être responsable de plusieurs autres problèmes de santé connexes, dont les maladies du rein. Un apport élevé en sodium favorise aussi une rétention d’eau dans le corps et augmente la soif. Il devient donc plus difficile de limiter les apports hydriques pour ceux qui ont une restriction liquidienne2.

Parce qu’une grande quantité du sel que nous consommons est cachée dans les aliments, la majorité des Canadiens consomment beaucoup trop de sodium (et ce, sans considérer celui qu’on ajoute à la table ou à la cuisson)1.

Diminuer le sel peut donc contribuer à prévenir ou à maîtriser la tension artérielle et par le fait même, à protéger nos reins.

Tableau de valeur nutritive des aliments

Il est indispensable d’utiliser le tableau de la valeur nutritive des aliments transformés lorsqu’on veut limiter notre consommation de sodium.

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A titre de référence, 5 % de la valeur quotidienne ou moins indique qu’il y a peu de sodium alors que 15 % et plus indique qu’il y en a beaucoup3.

Comment contrôler/limiter votre consommation de sodium?
  • Choisissez des aliments qui sont peu transformés.
  • Assaisonnez avec du citron, de l’ail, des épices et fines herbes pour donner du goût à vos aliments afin d’éviter l’usage du sel à la table ou l’excès dans la cuisson.
  • Utilisez la poudre d’ail, d’oignon, de céleri ou utilisez des mélanges d’assaisonnements sans sel.
  • Faites vos bouillons vous-mêmes ou utilisez ceux du commerce sans sel ajouté pour cuisiner et préparer vos soupes.
  • Utilisez en petites quantités des condiments tels que moutarde, ketchup, relish, sauce chili et sauce Worcestershire plutôt que des condiments très salés tels que sauce soya, sauce tamari, sauces en enveloppe ou en conserve.
  • Optez pour des viandes finement tranchées, du poulet ou du poisson cuisiné maison pour remplacer les charcuteries et autres viandes ou poisson fumés et salés.
  • Rincez vos aliments en conserve ou choisissez des conserves sans sel.
  • Demandez à votre nutritionniste des idées de grignotines sans sel pour limiter les croustilles et autres grignotines salées.
Combien de sodium puis-je consommer?

Votre apport en sodium peut varier selon votre condition rénale (stade de la maladie rénale chronique), votre modalité de traitement et autres conditions de santé. Apprendre à lire les étiquettes pour choisir les aliments les moins riches en sodium ou ceux qui le sont naturellement est important. Votre nutritionniste vous aidera dans cet apprentissage, déterminera vos besoins tout en élaborant un plan de soins nutritionnels personnalisé.

* Nutritionniste CISSS Montérégie Centre – Hôpital Charles-Lemoyne
† Diététiste CISSS Montérégie Centre – Hôpital Charles-Lemoyne
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